(article rédigé mi-février 2016)
S’il est bien un sens prépondérant dans la vie, c’est l’odorat…ne le sentez-vous pas?!
L’odorat « figure en tête » de la liste de nos 5 sens et est d’ailleurs étroitement lié au goût, tant dans sa situation que dans son fonctionnement.

Viennent ensuite l’ouïe, la vue et le toucher.
Nous parlons souvent des 5 sens, cependant il en existe plus encore : le « sixième sens », l’intuition ; et même un septième sens dont nous n’avons pas forcément conscience, qui concerne nos perceptions corporelles internes, la proprioception. Figurent également les sensibilités intéroceptives et extéroceptives.
Et libre à chacun de se définir de nouveaux sens, en fonction de son ressenti personnel.
En tout cas, celui-ci se voit « comme le nez au milieu de la figure ».
De plus, l’odorat est intimement lié au monde des émotions, via notre cerveau primitif reptilien (hypothalamus et système limbique).

En effet, enfouissez votre nez dans l’écharpe ou le foulard d’une personne qui vous est chère et vous vous sentirez aussitôt transporté à ses côtés, submergé d’émotions liées aux souvenirs vécus ensemble.
Son pouvoir évocateur est immense, ainsi que la place qu’il occupe dans nos vies, sans même nous en rendre compte.
Il permet de faire fonctionner activement notre mémoire.
Rappelez-vous le fameux jeu de reconnaissance des odeurs de votre enfance : rien de tel pour s’amuser en travaillant sa mémoire olfactive. Car comme n’importe quel sens, l’odorat s’éduque et s’entretient.

Souvent, on ne réalise son importance que lorsqu’un sens vient à être défaillant.
Les troubles de l’odorat sont multiples : allant, par exemple, de la cacosmie (perception d’une odeur désagréable, réelle ou imaginaire, d’origine infectieuse, neurologique ou hallucinatoire) jusqu’à l’hyposmie (perte partielle de l’odorat), voire l’anosmie (perte totale de l’odorat).
Des recherches récentes ont révélé que la perte du goût et de l’odorat sont les premiers signes de pathologies dégénératives telles que la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer. Ces symptômes arrivent bien avant l’apparition d’autres signes spécifiques de ces maladies.
Hors, plutôt que d’avoir une vision « alarmiste » de ces données scientifiques, nous pourrions imaginer l’utilisation de cette information dans le « bon sens », en considérant qu’il serait possible d’agir tôt dans le processus d’installation d’une pathologie en étant plus à l’écoute de ses sensations.

Il ne tient qu’à soi d’être vigilant et d’entretenir, voire développer, ses capacités.
La muqueuse olfactive représente 2cm² de notre cavité nasale, soit 10% de celle-ci . Elle est constituée de 400 récepteurs olfactifs pour 5 millions de cellules olfactives, qui pourraient nous permettre de distinguer 1000 milliards d’odeurs différentes.
Comparativement, la vue ne sollicite que 3 récepteurs différents permettant de percevoir seulement 10 millions de couleurs différentes.
Le monde des odeurs s’offre à vous, faites appel à votre curiosité et votre créativité pour mieux l’appréhender.
Laissez-vous guider par le « bout de votre nez »! Qui sait où il vous mènera…
N’hésitez plus, partez à la (re)découverte de ce sens sous-estimé!
Et « sentez-vous bien »!
Diane Le Berre
Ostéopathe D.O & aroma-olfactothérapeute
Santé Essentielle / Eau de Soi
Références
· L’excellent site internet « Le cerveau à tous les niveaux! »: http://lecerveau.mcgill.ca
· Le magazine « Sciences & Avenir » : http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20141229.OBS8959/l-odorat-sentinelle-de-la-vie.html
· « Le parfum. Histoire d’un meurtrier » de Patrick Süskind
· « L’odorat dans tous ses états » de Anne de Marnhac et Zoé Vayssières

Une réflexion au sujet de « L’odorat – sens dessus dessous »